Reportage précédentReportage suivant Le marché de Port Vila

Vendeuse de lap-lapNous restons à Port Vila en escale technique pendant neuf jours. Si la baie de la capitale n'offre pas un spectacle extraordinaire, nous profitons du promontoire que constitue le bateau pour le transformer en plongeoir. Quatre jours durant nous allons ainsi jouir de cette eau limpide à 28° pour aiguiser des talents naissants. A 29 ans, Caroline réalise ici ses premiers plongeons! Perfectibles, certes mais joli début d'une grande carrière!... Qui sait?...
Etiquetage des paniers d'ignamesLe reste des journées est consacré à l'écriture et à la lecture ou encore à des balades sur l'étonnant marché de Port Vila.

Sous un immense bâtiment en dur ouvert sur deux côtés, des familles devant des étals, parfois même assises à même le sol proposent leurs fruits et légumes ou encore des portions de 'lap-lap', le plat ni-vanuatu par excellence. Très nourrissant, mais n'offrant à notre goût qu'un intérêt limité (c'est pas terrible quand même!!), cette préparation locale est constituée d'une pâte réalisée à base de manioc, d'igname ou de tarot, dont la consistance légèrement gélatineuse et l'odeur très caractéristique peuvent surprendre. Sur cette solide base, poulet ou poisson viennent s'ajouter et cuire, enveloppés dans les feuilles grasses et épaisses du ... lap-lap. D'où le nom du plat, tout simplement!

Etalages de patates douces, 
cocos, bananes, etc...Attachés par des élastiques, les crabes de cocotiers attirent également notre attention. Gros comme les tourteaux que nous connaissons en Armorique, rien d'exceptionnel dans la taille pour les amateurs de crustacés que nous sommes. En revanche, la couleur bleue vive de leur carapace leur confère des allures extra-terrestres. Contradictoire pour des crabes qui vivent hors de l'eau, mais bon!...
Sourire d'une vendeuse de racines de kavaNoix de coco vertes, sèches ou encore germées, bananes en tout genre, limes, pamplemousses et papayes sans oublier les incontournables racines de kava : il y a de tout. Côté légumes également, le choix est varié et les prix ridiculement bas pour nous qui venons de Nouméa, nous donnent envie de tout acheter. Et pour l'addition, ici pas de problème de pesage ou de multiplication: tout se fait à l'œil. Ainsi, devant chaque petit tas de fruits ou de légumes, une étiquette indique un prix. Même si la cohérence de l'affichage ne satisfait pas toujours à la rigueur de la règle de trois, chaque unité porte un prix qui, culturellement n'admet aucun marchandage.
Dans cette ambiance très bon enfant où les clichés immédiatement 'visionnables' de l'appareil photo numérique font un tabac, nous viennons faire un tour à chacune de nos descentes du bateau. Ouvert tous les jours depuis l'aube jusqu'à la nuit, le marché est un véritable lieu de vie. Le soir venu en effet, les familles déplient alors les nattes sur lesquelles elles passeront la nuit. Ainsi, pas de problème de réinstallation au matin, ni de bataille pour retrouver l'emplacement de la veille. Ici, on vit 24h/24, le bloc sanitaire avec douche à l'arrière du bâtiment permettant de satisfaire aux exigeances de la toilette quotidienne. Une vraie petite ville dans la ville, en quelque sorte!
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