Reportage précédentReportage suivantFidelmania ?!...

Rue de La HavanePendant cette soirée en compagnie de Maribel et Alberto, nous abordons nombre de sujets qui nous permettent d'en connaître un peu plus sur des aspects positifs de la politique sociale que Fidel a mis en place. En nous aidant de nos lectures (et de notre très courte expérience à Cuba), nous avons tenté de résumer en quelques lignes des points forts du 'modèle' cubain, que sont le logement, l'hygiène, la santé et l'éducation.

Au niveau du logement tout d'abord, la grande majorité des Cubains possède leur appartement ou maison. Si aucune taxe n'est appliquée au logement, ceci est loin d'être l'explication majeure. La loi de réforme urbaine de 1960 a en effet transformé les charges locatives en remboursements de prêts immobiliers, conduisant le locataire à devenir propriétaire, sous 5 à 20 ans, sans augmentation de loyer. Comme il est également interdit de posséder plus d'une maison ou appartement par famille, la majorité du parc locatif a été ainsi commué en propriété individuelle.
En 1962, une autre loi sociale interdisant les loyers supérieurs à 10 % du revenu total de la famille, vient renforcer les efforts du régime en faveur du logement. Les bidonvilles n'existent pas à Cuba et ont depuis longtemps été rasés au profit de petits immeubles à l'architecture bien soviétique (!)... forts semblables du reste à certains ensembles urbains construits à la va-vite en France, au début des années soixante... Logement sociaux
Banlieue de La Havane
Si les logements sont assez sommaires, ils ne respirent cependant pas la misère, et l'éducation en matière d'hygiène en est certainement la raison principale. Cuba se révèle en effet être un pays propre, tranchant par exemple avec le Mexique et le Guatemala que nous venons de traverser. Même si l'eau n'est parfois courante que quelques heures pendant la journée, même si elle n'est pas toujours chaude, le niveau d'hygiène est remarquable pour un tel pays. Se laver (on ne verra par exemple jamais quelqu'un manger avec des mains très sales) et laver (les vêtements et les sols!) sont des réflexes pour un Cubain.
Si les façades des maisons et appartements sont parfois délabrés par un manque d'entretien, la saleté et les poubelles dans les rues, les décharges sauvages ne font pas partie du paysage. Oh bien sûr, la pollution industrielle et automobile rend parfois l'air irrespirable, mais là c'est une histoire de gros sous, alors...

Hôpital,
La HavaneIndissociable de l'hygiène, le système de santé cubain est un modèle du genre qui procure à ce pays une qualité de vie (!) hors norme. Réputée mondialement pour la qualité des soins prodiguées, la médecine cubaine, secondée par une recherche biotechnologique à la pointe du progrès, est certainement la grande réussite du régime. Outre sa qualité qui n'a rien à envier aux pays occidentaux (de nombreux étrangers viennent d'ailleurs se faire soigner à Cuba), c'est son accessibilité qu'il faut mettre en avant. Avec 1 médecin pour 300 habitants (c'est mieux qu'en France!), le pays est entièrement quadrillé et couvert de manière équitable.
Secteur entièrement étatisé, la santé publique et une des priorités du régime et représentait 39 % du budget de l'état en 1999. Dernière précision, et elle est de taille: l'accès aux soins est ENTIÈREMENT gratuit pour tous les Cubains. Quelque soit votre problème ou maladie, tout est pris en charge à 100 %. Quand on dit qu'une paire de lunettes est remboursée moins de 10 % de sa valeur, que les prothèses auditives sont l'apanage des plus riches et que les soins dentaires coûtent une fortune, ils se posent des questions sur la définition d'un pays riche...

Ecoliers cubainsL'autre grande fierté du régime castriste est également le système d'éducation, lui aussi entièrement gratuit et étatisé. Alors que le taux d'alphabétisation frôlait les 95 % en 1999 (le meilleur du monde après le Vatican peut-être?! Et loin devant les USA...), ceci fait de Cuba un pays à fort potentiel. Le revers de la médaille est certainement l'endoctrinement dont sont victimes les Cubains. Cibles faciles, les enfants commencent à lire sur des livres où la révolution cubaine est le thème principal... Dans toutes les écoles -dont les noms sont obligatoirement des noms de martyrs du pays , ou des noms de pays d'amérique Latine-, le leader maximo, l'histoire (revue et corrigée!) du drapeau et les noms et photos des héros de la patrie trônent en place d'honneur... Contrôler l'éducation, c'est contrôler le pays...
A Cienfuegos, nous avons par exemple été particulièrement choqués par le nom d'une école maternelle, présentant un gamin habillé en révolutionnaire, mitraillette en main et intitulé: 'Soldaditos de la Revolucion' (Les petits soldats de la révolution)... Remarquez, diraient les mauvais esprits, aux USA on trouve bien des élèves avec de véritables armes sur eux dans des écoles qui s'appellent 'Martin Luther King', alors...
Reportage suivantReportage précédent!