Mercredi
21 avril 15h30. Suite à une forte averse faisant suite à un soleil
de plomb, nous atteignons Papaïchton, autrement appelée Pompidouville après
la visite du Président Pompidou. Mais qu'a-t-il pu venir faire ici?? Ça
c'est une autre histoire!...
Gros village aux artères de latérite, ce dernier bourg d'importance avant
Maripasoula nous transporte une fois de plus au coeur de l'Afrique. Construit
autour d'une place centrale où les mamas palabrent en surveillant distraitement
du coin de l'oeil des ribambelles de gamins à moitié nus, l'accueil et le
sourire des personnes nous donnent du baume au coeur. Le sac au dos, les touristes
sont ici chose exceptionnelle. Aussitôt entourés de gamins parlant quelques
mots de Français, nous sommes l'attraction du jour.
- Bonjour, comment tu t'appelles?
Rapidement,
nous nous dirigeons vers l'école où nous avons une adresse grâce à Marc et
Marie, nos hôtes de Cayenne. Ainsi, nous prenons contact avec Céline, une
jeune institutrice originaire de Quétigny (21), qui débute ici sa carrière.
Gilles, son 'amoureux' est directeur de l'école...
- Gilles est couché, nous annonce-t-elle. Il est malade, peut-être le palu,
on attend les résultats...
Il faut dire qu'ici le paludisme est endémique et on peut difficilement y
échapper. Aussi ne voit-on pas ça comme un drame mais plutôt comme une chose
normale...
Nous passons presque 2 heures à discuter avec Céline avant de gagner la place
du village où trône le carbet de passage. Bâtiment rond en bois ajouré couvert de tôles, il ressemble
à un pigeonnier géant. Alors que nous commençons à nous installer, la première
visite d'un homme vient nous souhaiter la bienvenue dans son village. Quelques
minutes plus tard, un second vient nous expliquer que l'électricité du carbet
est payée par la municipalité!
- Pour allumer la lumière, l'interrupteur est là, nous indique-t-il.
Le seul problème est qu'il n'y a pas d'ampoule...
A tour de rôle, les enfants viennent nous rendre visite, les 'Bonjour!' nous
parviennent de l'extérieur. Nous nous sentons bien ici, étrangers acceptés
par la population. Un rapide dîner de traditionnelles 'pâtes' sur notre réchaud
termine la journée que nous achevons sous les moustiquaires de nos hamacs,
tendus au beau milieu du village. Il est 20h.
- Bonne nuit ma Caro!