Après
une petite semaine sur Huahine, le VAEANU qui termine sa boucle sans fin dans
les Îles sous le Vent, nous ramène de nuit à Papeete. Il
est 5h00 du matin. La capitale tahitienne dort encore. Pas d'embouteillage,
peu de voiture ni de gaz d'échappement, nous ne reconnaissons pas la
ville! Seules quelques prostituées arpentent les rues, terminant leur
nuit de travail avant de rendre la ville à la bonne société...
Le sac au dos, nous traversons ce calme en direction de l'autre bout de la ville.
Dans deux jours, nous avons un vol pour Nouméa. En attendant, nous avons
avec plaisir accepté la nouvelle invitation de Cathy et Gilles. Même
si nous aimons notre toile de tente devenue un petit peu notre 'chez nous',
retrouver le confort et une ambiance où on se sent bien, presque en famille,
est pour nous une joie.
- J'ai été, à des périodes de ma vie, beaucoup moins
à l'aise que maintenant, nous avouera-t-elle. Je me mets à votre
place.. et c'est quand même plus sympa pour vous de venir à la
maison que de payer une fortune pour un hôtel minable non?...
La réponse coulait de source...
Vers 6h00, après quelques kilomètres en stop, nous attaquons à
pied la pente très sévère qui nous conduit sur les hauteurs
de Mahina. Peu à peu, l'île semble se réveiller. Nous sommes
seuls. Quelques centaines de mètres en contrebas maintenant, le Pacifique
profite des premières lueurs matinales...
Pour ne pas déranger, nous attendrons 7h00 avant de sonner chez nos sympathiques
hôtes. Gilles est déjà au travail, Cathy nous attend.
- Alors, ça c'est bien passé sur Huahine? entame-t-elle avec un
dynamisme et une pêche qui semblent ne jamais la quitter.
Bien que nous la connaissions à peine, nous avons presque le sentiment
de retrouver une copine.
Dès notre première entrevue, Cathy nous a mis à l'aise.
Le courant est immédiatement passé entre nous, son passé
d'ancienne routarde n'étant certainement pas étranger à
cela.. Femme de communication, elle fait visiblement partie des personnes qui
aiment les gens. Et en ce sens, nous sommes sur la même longueur d'onde.
Pour elle comme pour nous, rencontrer quelqu'un est sans nul doute une richesse,
un plus dans sa propre vie.
En
cette agréable compagnie, presque en famille même, nous partageons
les deux petites journées qui nous séparent de notre départ
pour la Nouvelle Calédonie. C'est ainsi que nous avons la joie de partager
au lycée, le repas de fin d'année du staff administratif. De ce
sympathique accueil, nous gardons également un excellent souvenir
des enfants, Hugo et Ulysse, que nous nous faisons un plaisir d'aller chercher
respectivement à leur stage de trampoline et d'échecs.
Quand
l'heure du départ arrive, nous avons réellement le sentiment que
cette rencontre fût trop courte... Mais nous savons aussi que dans quelques
heures nous allons fêter des retrouvailles familiales à Nouméa...
Bien que nous soyons samedi soir et que le voyage ne durera que quelques heures,
nous n'arriverons à Nouméa que Lundi matin, après avoir
vécu notre journée la plus courte de notre tour du monde. En effet,
nous allons passer la ligne de changement de date et ne vivre que 4 heures de
ce dimanche 8 juillet 2001!
Quelle que sera la suite de notre voyage, une partie du pari que nous nous sommes
fixés au départ sera réalisé : nous aurons fait
le tour du monde!!