Après un séjour d'un peu plus de 2 semaines dans le pays,
nous retrouvons La Havane qui nous a déjà tant séduit lors des trois premiers
jours de notre séjour cubain.
Le sentiment est difficilement exprimable, si ce n'est en disant qu'on s'y sent
bien. L'atmosphère, l'ambiance du coeur de cette capitale (centro Havana), la
beauté architecturale du vieux Havane, la salsa, omniprésente dans les rues,
les sourires et la chaleur des Havanais font que La Havane est peut-être, à
ce jour, notre capitale préférée.
En quelques jours, nous avons nos repères, nos quartiers, nos magasins, notre bar-restaurant à trois-francs-six-sous chez notre amie Lili, notre bar-cabaret à 1$US l'entrée... Bref, nous sommes un peu comme chez nous! Dans la rue et les endroits que nous fréquentons, on nous reconnaît et on ne nous considère plus tout à fait comme de simples touristes auxquels on veut soutirer quelques dollars. Non! Nous sommes plutôt vus comme deux cinglés (surtout Yannick!), partis faire un tour du monde sans visiblement beaucoup d'argent... Ceci étant posé, les relations ne sont plus intéressées mais intéressantes!
Des 7 jours supplémentaires
où nous restons à La Havane, nous ne visitons que peu de choses en dehors du
Musée de la Révolution, qui reste un must malgré son air vieillot, pour qui
s'intéresse à l'histoire de Cuba.
A ce propos, afin d'être encore plus dans l'ambiance, Yannick lira , le matin-même
de la visite, le seul livre jamais écrit par Fidel Castro -'L'Histoire m'acquittera'-,
qui n'est autre que son plaidoyer lors de son procès en 1953 après sa 1 ère
tentative ratée de 'révolution'. Avec le recul de l'histoire, ce brillant essai
écrit à 26 ans (!) prend une toute autre dimension...
En revanche, nous nous baladons des heures durant, à observer, discuter, s'arrêter...
Et c'est sûrement quand on a aucun but précis qu'on en apprend le plus...
Oh bien sûr, nous avons un
grand regret de ne rien y connaître en architecture tant La Havane est riche
de constructions somptueuses... pour la plupart jamais entretenues depuis 1959.
Alors , on imagine et on rêve un peu à l'extrême richesse passée de cette ville...
Depuis quelques années cependant, La Havane retrouve un peu de sa classe d'avant-révolution
et de nombreux édifices sont restaurés ou en cours de restauration. Ainsi, certains
bâtiments en ruines en côtoient d'autres ayant retrouvé leur superbe d'antan...
Le tout toujours sur fond de salsa, surgissant d'on ne sait trop où,
parfois...
Comment enfin parler de La
Havane sans évoquer plus longuement les 'vieilles américaines', autres vestiges
de la gloire passée... Chevrolet, Cadillac, Pontiac, Ford, Oldsmobile ou autres
Plymouth hantent le coeur de la ville et lui rappelle le temps où la mafia américaine
y faisait sa loi... Chefs d'oeuvre en péril pour la plupart, elles gardent néanmoins
une classe incontestable contre laquelle peu de voitures modernes peuvent rivaliser...
La Havane ressemble à un musée où le temps ne se serait pas arrêté......