Comme
prévu, nous prenons alors nos quartiers sur MITAN le 3 Août. Demain
c'est le grand jour: la grand voile à enrouleur que Jacques attend depuis
mi-juillet sera montée . Il ne restera alors plus qu'à faire les
provisions pour deux mois de mer, et à nous le large!...
Totalement incultes en termes marins, Jacques emploie des mots qui nous semblent
barbares... Des choses comme :
- Ce bout (prononcer 'boute') sert à étarquer le génois.
- Le quoi?...
- Le génois. C'est le plus grand foc qui existe, plus grand que la trinquette...
- ...
Bon, ben, y'a du boulot!... Et de nous retrouver le nez plongé dans les
hors séries de 'Voiles et Voiliers', histoire d'apprendre ce qui est
pour nous une nouvelle langue! Mais nous sommes motivés, alors nous devrions
y arriver.
Le
livreur de cette tant attendue grand voile viendra bien le lendemain. Immédiatement
au montage, le verdict n'est pas long à tomber. La voile à 12000
francs (français, pas CFP!) est mal coupée, pas adaptée
aux dimensions. Bien qu'on ait à faire à une voile neuve, il y
a visiblement un problème quelque part entre le vendeur local qui a pris
les dimensions et le fabriquant néo-zélandais. Le poseur local
mandaté par le vendeur (qui fait du charter avec son catamaran!) tente
de rassurer Jacques.
- On va la reprendre, demain je la ramène.
Après une première retouche, puis une seconde retouche, il faut
se rendre à l'évidence : la voile n'est toujours pas bonne. Ça
fait déjà une semaine que nous sommes sur les pontons de Port
Moselle...
Jacques prend des conseils à droite, à gauche, ne sachant pas
que faire alors qu'il a versé un acompte de 50%... La seule réponse
qu'il obtient est d'attendre le retour du vendeur ... dans 10 jours!! Pris au
piège, Jacques n'est homme à faire pression, à se battre
pour obtenir ce qui lui est dû. Abattu, le moral bien bas, il espère
que cette histoire qu'il a visiblement bien du mal à gérer se
réglera d'elle-même au retour du vendeur.
Patients, on attend.