Reportage précédentReportage suivant Un Noël en famille

Tenue de soirée de Noël 
pour Caroline et MezDe retour à Melbourne chez Patricia, nous sommes, comme il y a deux semaines jour pour jour, accueillis par Cathy.
- Ah, les Frenchies sont de retour! s'exclame-t-elle avec un sourire qui ne la quitte jamais. Alors, c'était comment 'The Prom'?
Et de lui raconter nos aventures devant une bière en profitant du soleil dans le jardin.
Quelques minutes plus tard, c'est Patricia et India et sa fille qui font leur apparition, comme un scénario qui se reproduirait à deux semaines d'intervalles...
- Alors les Frenchies, c'était bien? commence Patricia. Avec ce temps, on se ferait bien un p'tit barbi ce soir, non?
Expert en la matière, c'est Glenn qui officie ce soir en tant que Chef es Barbecue, la spécialité culinaire australienne.
A la tablée improvisée, Mez et Enzo viennent se joindre à nous bientôt suivis de Terry et Ean, les voisins. Demain soir c'est Noël, les derniers préparatifs sont mis au point.Cathy la Galloise et Terry la Néo-Zélandaise
Du haut de leur 5 ans, India et Enzo jouent de leur côté et rêvent déjà aux surprises que leur réserve Santa...

Comme tous ceux qui s'y prennent à la dernière minute, nous profitons de la matinée du 24 pour acheter un cadeau symbolique à chacun, bravant la foule des veilles de fêtes qui emplissent les rues et magasins de Melbourne.
De retour vers 17h, le temps de prendre une douche et de revêtir nos vêtements les moins défraîchis (!) et nous rejoignons la petite équipe qui commence à installer la table dans le jardin.
Joyeux Noël Mez et Enzo!Loin de la tradition française où les températures justifient plus facilement la composition du repas, c'est dans un esprit beaucoup plus champêtre que se déroule le réveillon australien. Au centre des festivités, le barbecue et la bière sans lesquels l'Australie ne serait pas l'Australie. Au menu également, des salades en tout genre, des gambas grillées et de succulentes huîtres pochées au coriandre dont Ean a le secret. Arrosé de vins australiens forts, nous passons une très agréable soirée qui se termine avant même que les 12 coups de minuit aient sonné.
Au petit matin, ce sont Enzo et India qui réveillent tout leur petit monde. Ici comme dans tous les endroits du monde où l'argent coule à flots, Santa le vénal a profité de la nuit pour emplir les souliers de tous. Bien que nous ne lui ayons laissé aucune adresse, c'est avec un brin d'émotion que nous constatons qu'il ne nous a pas oublié, ici dans notre famille d'adoption.
En ce qui nous concerne, nous nous sommes fait le plus beau cadeau qui soit. Celui-là même que nous nous étions offert l'an passé: une Patricia, India et Glennannée de voyage supplémentaire!

Comme si nous avions du mal à nous séparer de ceux qui sont pour nous 'les amis de Melbourne', nous resterons encore deux journées supplémentaires en leur compagnie, hébergés par Mez qui nous remercie de notre présence! On croit rêver!
De tout notre voyage, jamais nous ne nous étions sentis aussi proches d'autant de personnes pendant une durée si longue. Si les adieux ne sont pas joyeux et l'émotion trop à fleur de peau pour leur dire tout le bien que nous avons éprouvé en leur compagnie, nous avons pour la première fois peut-être depuis le début du voyage, un réel espoir de revoir un jour nos amis du bout du monde...
'Réveillon' de Noël à MelbourneDans moins d'un mois nous devons avoir quitté le territoire australien comme l'exigent nos visas. Près de 4000 kms nous séparent de Darwin que nous espérons rallier en stop.
Au matin du 28 décembre, c'est Mez qui nous conduit jusqu'à la sortie de Melbourne, direction Adélaïde par la 'Great Ocean Road'. A l'arrière Enzo, son petit bonhomme, nous fait des signes de la main tandis que Mez nous souhaite tout ce qu'elle peut nous souhaiter... 'Les reverra-t-on un jour?', c'est la question qui nous rend tristes en les regardant s'éloigner.
Sans plus de mots, nous chargeons nos sacs à dos et nous dirigeons vers l'endroit idéal, présentant une pancarte sur laquelle est écrit: ADÉLAIDE. Près de 900 kms nous en séparent.
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