Reportage précédentReportage suivant Découragés!

Devant 'notre maison'...C'est dans ce décor que, dix jours durant, nous allons travailler d'arrache-pied pour donner naissance à la nouvelle version du site. C'est une chose qui nous tient vraiment à cœur, la première version de yaca.net faite très rapidement au Guatemala voici un an avait besoin d'un relookage. Le temps de sorties éclairs pour faire quelques courses dans une ville où il n'y a vraiment rien d'autre à faire, et nous replongeons sur l'ordinateur!
Stakhanovistes travaillant parfois jusqu'à 15 heures par jour, nous sourions parfois à l'idée que tout le monde nous croit les doigts de pied en éventail, glandant dans des hamacs sur une plage de rêve… Deux cent cinquante heures de travail plus tard (une folie!), fiers du résultat, nous mettons enfin en ligne notre nouveau bébé! Excités de connaître la réaction de nos lecteurs, nous envoyons même un mail commun à la centaine d'adresses que compte notre carnet. Seuls cinq d'entre eux nous répondrons dans la semaine suivante... Plutôt positivement certes, mais sans enthousiasme excessif.

Caroline au boulot
.... dans notre suitePlus d'un an après notre départ, nous avons le sentiment que notre 'petite balade' intéresse finalement peu de personnes. Au compteur de visites pourtant, la tendance est bonne, près de 50 visites par jour en moyenne, c'est à dire plus de 1500 lecteurs par mois. Enfin, 1500 qui ouvrent la première page, après, on ne sait pas trop ce qu'ils font! Déçus de donner autant en recevant aussi peu, nous remettons une fois de plus ce travail de fous en cause. Nous y consacrons environ 20% de notre temps, portons en permanence 4 kilos de matériel informatique, dormons spécialement dans des hôtels parce que l'ordinateur exige électricité et discrétion, bref ce site commence à peser sérieusement dans notre budget. Sans retour véritable.
Cyber-café à TownsvilleHeureusement, il y a l'égoïste satisfaction de présenter un travail qui, une fois mis en page, nous semble plutôt pas mal fait... Mais le prix à payer devient de plus en plus lourd. La motivation est de plus en plus difficile à trouver... Allons-nous tenir le coup???
Sur la toile, la majorité de nos alter-ego voyageurs sous-traitent ce travail considérable à un webmaster basé en France. Nous sommes peut-être les seuls à présenter un si gros travail en 'direct'... Trop perfectionnistes?.... Peut-être ! Mais si nous mettons en ligne un site uniquement pour dire qu'on fait le tour le monde sur le net, l'intérêt n'est pas grand! La première de nos exigences est que ce site nous plaise d'abord à nous, et qu'il nous donnerait envie de le visiter si nous n'en étions pas les auteurs.
De là à ne le faire que pour nous, il y a une marge!! Faute d'être rémunérés pour ce travail (en matière de marketing et autre 'vente' de notre aventure, nous sommes de véritables manches incapables!), nous aimerions ne pas nous sentir vraiment tous seuls. L'invitation de partage de notre aventure 'Un tour du monde avec nous' ne provoque pas les échanges que nous espérions. Chacun a sa vie, et notre farfelue réalité quotidienne est tellement loin de LA réalité!... De notre côté, nous avons plutôt le sentiment que notre aventure nous ouvre les yeux plus qu'elle nous enferme dans une spirale quelque part sur une autre planète. Au contraire, elle nous fait découvrir et vivre des choses qu'une vie sédentaire où le travail dicte tous les actes de la vie, n'offrira jamais. C'est en ce sens que nous reviendrons plus riches après ce voyage, armés pour le futur.

Loin de nous exclure, nous voulons au contraire faire partager notre expérience pour nous rapprocher des gens. Et nous avons le désagréable sentiment de constater que nous sommes désormais mis un peu à l'écart, classés 'différents' alors que nous n'avons aucunement le sentiment d'avoir changé. Au contraire, peut être même sommes-nous d'avantage nous-mêmes!... Perroquet noir à queue orange
dans le jardin du backpakers
Si nous sommes un peu amers en ce moment, c'est que notre attente est sans doute trop grande. Nous voudrions agir sur des choses sur lesquelles nous n'avons aucun poids.
"Si un problème ne connaît pas de solution, ce n'est pas un problème!
S'il en a une, ce n'est plus un problème!"
P'têt' que cette bonne parole du Dalaï Lama va nous permettre de retrouver la sérénité?... Tout ce que nous savons, c'est que nous avons besoin de repos. Ne plus être positifs ne nous ressemble pas.

Demain ça ira mieux, c'est sûr! Deux ou trois mails d'encouragements feront redémarrer la machine...
La nouvelle version du site mise en ligne, nous avons décidé de quitter la région.Reportage suivantReportage précédent