Reportage précédent Reportage suivantBye bye Viêt-nam

Vendeuse de fleursDepuis deux jours maintenant, la pluie a fait son apparition. La chaleur moite a laissé filer quelques degrés qui rendent l'air plus respirable. En revanche, le ciel bleu azur a fait place à un ciel plombé et une lumière blafarde, bien peu photogénique en tout cas. Régulièrement, de lourdes pluies orageuses s'abattent sur la ville, limitant beaucoup le temps que nous voulions mettre à profit pour visiter la région. Nous recevons cela comme un signe du ciel, il faut que nous partions.
- Sans aller faire un tour à la Baie d'Halong?...
- Eh oui, nous allons être 'rebelles' jusqu'au bout. Si le temps avait été meilleur, nous aurions sans aucune hésitation parcouru la centaine de kilomètres qui nous en sépare. Maintenant, le temps et l'envie n'y sont plus. Les rêves de Chine plein la tête, nous avons déjà l'esprit ailleurs.
Sous la pluie, je cours jusqu'à la gare pour acheter les billets de train pour Lao Caï, la ville frontière avec la Chine. Et même si la guichetière rechigne beaucoup à me vendre des places en 'classe assis dur' alors que les 'couchettes molles', -quatre fois plus cher!- sont la règle pour les touristes, avec un peu d'insistance, je finis par obtenir satisfaction.Etal de riz

C'est là que je fais la connaissance de Jean-Claude, un savoyard qui termine par quelques jours de tourisme, un mois de travail dans l'équipe d'organisation du Raid Gauloise. Deux heures plus tard, nous déjeunons ensemble en compagnie de Caroline, bien sûr, Patrice et Josiane, deux autres membres de l'organisation. Le temps de s'échanger nos adresses et de se donner rendez-vous en Savoie (qui sait?), et nous regagnons notre hôtel pour faire nos bagages.
Pour la dernière fois également, nous prenons place dans le petit restaurant où nous étions déjà devenus des habitués. Pour à peine plus d'un euro par personne le repas, nous nous sommes régalés ici, faisant du poulet au citron ou à l'ananas nos plats favoris. Très sympathiques, Tanh et Hung son mari -que j'ai surnommé Doctor Hung, après qu'il m'ait préparé il y a de cela Caroline, Hung et Tanhquelques jours une décoction 'maison' pour chasser un gros rhume- nous ont même réservé une surprise pour nous remercier (!) de leur être restés fidèles. Très touchés, nous ne nous attendions évidemment pas à une telle marque d'attention. Et pour nous qui n'achetons pas de souvenirs par souci de poids, ces baguettes chinoises -que l'on appellera vietnamiennes, en l'occurrence!- auront une toute autre valeur que si nous nous les étions procurées nous-mêmes.
- Merci beaucoup Tanh et Doctor Hung!
- Vous revenez ici l'année prochaine? nous interroge Tanh, alors que nous les quittons.
- Quand nous repasserons à Hanoi, en tout cas, nous viendrons vous voir! terminons-nous en guise d'adieu.

A 21h15, nous prenons place dans le wagon 'sièges durs' numéro 7 du train en direction de Lao Caï. A 21h30 précises, le convoi quitte Hanoi.
Ponctuel comme une horloge, nous atteignons la ville frontière à 6h15 ce matin du 18 mai, après une nuit finalement beaucoup moins inconfortable que prévue. Malgré la pluie, c'est à pied que nous couvrons les 3 kms qui nous séparent du poste frontière. Les trois derniers kilomètres avant ce que nous espérons être un nouveau départ: la Chine.

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