Premiers jours dans l'Annapurna
Le temps de traverser une petite rivière sur notre premier pont suspendu, et nous attaquons les premiers pas d'un circuit en boucle qui va nous coûter bien des litres de sueur, mais surtout nous donner bien du plaisir dans des paysages superbes. C'est ce superbe trek d'une semaine que nous vous invitons à découvrir maintenant avec nous en images.
Première vision
du sentier de trekking, peu après Nayapul (1065 m). En point de mire, déjà des sommets prometteurs. |
Dès les premières
minutes, nous croisons les premiers porteurs, 'transporteurs routiers' dans
cette région sans route... Ici, un transporteur de volaille que nous suivrons pendant deux jours. Et toujours des sourires lumineux des gamins.... |
Première nuit dans un hôtel très spartiate dans un minuscule village Magar situé à deux heures de marche de Nayapul. A travers les planches ajourées du sol, nous participons à la vie familiale du rez de chaussé... |
Au petit
matin, les gamins nous initient à une technique de pêche qui
nous intrigue. En guise de canne à pêche, ils partent à
la rivière... avec une masse!! Leur secret? Après avoir appâté sous une pierre avec une boule de farine, ils percutent violemment celle-ci à l'aide de la masse. L'onde de choc ainsi crée estourbit les poissons gourmands qui font alors surface, le ventre en l'air. La pêche miraculeuse se fait alors à la main! Et ça fonctionne, nous en sommes témoins. |
Une
seconde courte journée de deux heures de marche nous amène jusqu'à
Tikedhunga situé à 1250 mètres d'altitude. Traversant de
nombreux villages où la vie campagnarde s'organise, nous peaufinons notre
mise en route avant la 'grosse' étape vers Ghorepani. Pour l'instant,
tout va bien...
"1250 mètres de dénivelé
positif" et "entre 5 et 7 heures de marche" nous annonce la carte
: en un mot, ça n'est pas du gâteau!
La très forte pente en escalier qui nous accueille dès les premiers
mètres donne bien du fil à retordre à la vétérante
du groupe. Son cur bat la chamade, et commence à la -et nous- faire
douter : Est-ce que ce trek n'est pas un peu trop difficile? Va-t-elle pouvoir
continuer ou allons-nous devoir renoncer pour éviter tout risque d'accident?...
C'est
quand même pas le moment que la belle-mère nous pète une
durite ici, on aurait l'air fin! Et puis ce serait des coups à se faire
déshériter ça. Non, vraiment, ce serait trop bête!!
Finalement, à force d'encouragements, d'arrêts plus fréquents,
et en adoptant un rythme adapté, nous grimpons mètres après
mètres. Lentement, mais sûrement!
Alors que nous traversons maintenant un long passage boisé où
la végétation luxuriante ne cesse de nous étonner, nous
n'avons qu'un regret. Celui de ne profiter des couleurs extraodinaires que cet
endroit doit revêtir
au printemps, quand cette forêt entière de rhododendrons géants
est en fleurs. Seul problème : à cette époque de l'année,
les sommets invisibles se cachent dans les nuages. Décidément,
on ne peut pas tout avoir...
En revanche nous avons la surprise de
surprendre une colonie de langurs, des singes à collier blanc. Plus loin,
ce sont même des écureuils-volants qui attirent notre attention,
étranges animaux dont les pattes avants sont reliées aux pattes
arrières par une membrane qu'ils utilisent comme des ailes pour planer
et prolonger leurs sauts. Absolument fascinant!
De
retour sur un terrain moins pentu, le rythme cardiaque de notre Janie Longo
finit par se stabiliser, et, après 9 heures de marche, termine l'étape
en beauté. Fatiguée mais heureuse d'avoir repoussé ses
limites.
- J'croyais vraiment pas y arriver! s'exclame-t-elle, le sourire retrouvé.
Nous sommes à 2775 mètres d'altitude, et nous sommes tous émoussés
par cette fastidieuse ascension. Mais l'important, c'est d'avoir atteint notre
but. Il ne nous reste plus qu'à fêter cela, un bon repas ne sera
pas superflu, le petit déjeuner remonte à quelques heures maintenant...
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