Reportage précédent Reportage suivant Sur la route...


Ribambelle d'enfantsC'est à pied encore que nous décidons de quitter Muang Sing, ce 2 mars. Forts de nos entraînements des jours passés, nous avons décidé de bouder le bus. Le stop à la rigueur, mais nous sommes motivés pour marcher un peu. Un trentaine de kilos sur le dos à nous deux, nous décollons de Muang Sing sous les interrogations mêlées de doutes de ceux qui nous demandent où on va avec tout ça!
- A Luang Nam Tha!
- Oh lala!
Décidés, nous reprenons la piste empruntée dans l'autre sens trois jours plus tôt.
Une brume de chaleur plombe le ciel et nous empêche de voir les sommets environnants. Au fil des kilomètres, nous traversons quelques villages, qui continuent de nous étonner par le mode de vie des habitants.Caroline, sous le regard des locaux
D'un village à l'autre, les costumes indiquent le nom de la tribu à laquelle nous avons à faire. De génération en génération, les traditions vestimentaires se sont transmises. Faits artisanalement, les tissages très élaborés de toute beauté sont la marque d'appartenance de ces hommes et de ces femmes à leur ethnie, une carte d'identité en quelque sorte. En ce sens, nous retrouvons un peu ici ce que nous avions rencontré au Guatemala dans les villages bordant le lac Atitlan.

L'accueil le plus spontané est toujours celui des enfants. Dès que l'un d'entre eux nous aperçoit, c'est un deuxième puis un troisième puis un dixième qui accourt dans notre direction pour voir passer ces étranges passagers.
- Sabaa-dii! (Bonjour!)
- Hello, Byebye!
Même si le rituel est à peu près le même dans chacun des villages, nous ne pouvons nous en lasser. Et alors quelle cohue quand nous avons le bonheur de vouloir prendre une photo et de montrer le résultat dans la seconde, 'comme à la télé!'.

Au bout de 15 kms cette fois-ci, nous changerons de moyen de locomotion... et nous nous laisserons finalement tenter par un camion taxi à la moitié du prix du bus. Et même si le prix du bus est dérisoire, seule la marche à pied nous donne l'occasion de Séance du bain, en fin d'après-midirencontres -furtives certes mais tellement sympas- comme nous venons de faire.
De retour à Luang Nam Tha vers 14h, nous enchaînons immédiatement en direction de Luang Prabang, que nous savons d'ores et déjà inatteignable ce soir.
Quelques 300 kms seulement nous en séparent, mais ici, on ne compte pas en kilomètres mais en heures de route. Et vu l'état des routes , que nous devrions appeler des chemins défoncés, les moyennes sont peu élevées.
L'état du réseau routier est en effet catastrophique. Le pire de tout ce que nous avons eu l'occasion de voir pour l'instant. Et de loin! Une seule constante: les pierres, les trous, la quasi absence de revêtement et es nids de poule qui pourraient héberger une basse-cour!! Un désastre! Heureusement, le trafic n'est pas Beau jardin potagerimportant. Une vraie chance pour les gamins des villages qui bordent les axes. Peu habitués à la circulation, la piste coupe bien souvent le village en deux et devient leur domaine, leur terrain de jeu. Une extrême prudence de tous les instants est donc de rigueur sur les routes laotiennes.

Même si les conditions d'hygiène dans les villages est loin de satisfaire nos critères occidentaux, nous constatons à chaque traversée de village combien le rite du bain est important pour tous. En fin d'après-midi, hommes, femmes et enfants rejoignent la rivière qui jouxte bien souvent le village pour la toilette quotidienne. Les hommes en short et en slip, les femmes en sarong et les enfants souvent nus, se côtoient pour ce moment privilégiés de fin de journée. Si les enfants en profitent pour jouer, les femmes et les jeunes filles, quant à elles, lavent le linge de la famille tandis que les hommes se lavent et rentrent au village!... Excusez-moi, mesdames, mais ici non plus la lessive ne se conjugue pas au masculin!
Pour ce qui est de s'occuper des enfants, en revanche, les rôles semblent tout à fait équitables. Donner à manger à bébé, le promener dans ses bras ou un linge noué autour du cou, le bercer, le câliner sont des activités que les hommes pratiquent volontiers.
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