Reportage précédent Reportage suivant En marche-stop

Des toilettes exceptionelles!Bloqués pour la nuit à Udom Xai dans un hôtel chinois au prix défiant toute concurrence (1,25€ la chambre), mais aux toilettes douches n'ayant rien à envier aux pires de nos toilettes publiques, nous reprenons la route de belle heure le lendemain matin sans que l'idée de prendre une douche ou d'aller aux toilettes ne nous ait effleuré l'esprit! Nous ne sommes pas difficile mais quand même!Le chasseur et son gibier à vendre
Fidèles à la marche-stop, le nouveau moyen de locomotion qui nous a pas mal réussi jusqu'alors, nous sortons d'Udom Xai à pied. Il est 7h30 en ce dimanche 3 mars et quelques 200 kms nous séparent encore de Luang Prabang, la seconde ville du pays. De chaque côté de la route, des gargotes, des petits magasins -chinois pour la plupart-, travaillent déjà. Sur la chaussée, camions, automobiles et surtout mobylettes et petites motos où peuvent prendre place jusqu'à 5 personnes!, circulent dans tous les sens dans un capharnaüm organisé. Un début de journée ordinaire en quelque sorte. Le sac au dos, nous regardons ce spectacle enfumé avec circonspection. De même, nous sommes l'objet de beaucoup de regards.
Caroline dans le pick-up garde-manger- Mais qu'est-ce que ces touristes sont venus faire ici?? doivent-ils se demander... tandis que nous avançons et traversons maintenant une rivière poubelle qui nous écorche les narines. Sortant rapidement de la ville, nous nous retrouvons bientôt tous seuls dans cette campagne vallonnée et verdoyante. Sur la route, peu de véhicules mais très souvent un geste amical pour nous saluer. Deux heures durant, nous allons ainsi marcher sur cette route qui s'élève progressivement tandis que la chaleur commence à monter. Nous dégoulinons de sueur.
Sur notre gauche, des charbonniers d'une quinzaine d'années mettent en tas du bois qu'ils brûleront sous peu. En haillons et noirs de suie, comme il se doit, nous replongeons dans le quotidien de nos grands et arrières-grands-parents.

- Combien payez-vous? nous demande, hésitante, la passagère visiblement très à l'aise dans ce gros pick-up 4x4 Toyota, qui s'arrête à notre hauteur.
- Rien du tout, on fait du stop! nous exclamons-nous avec le sourire, comme pour tâter le terrain.
- Bon, c'est bon, montez quand même! Montez à l'arrière! nous invite-t-elle, pas plus surprise que cela par notre réponse.
Vendeuse de gibierEt nous prenons place parmi les sac de riz et autres pousses de bambou. Le nez au vent comme nous aimons tant, nous ne profitons que mieux de ce paysage sauvage et montagneux. De temps à autre, nous croisons des rares personnes ou traversons des villages perdus occupés par ceux qu'on appelle ici 'les tribus des montagnes'.
Scène de marché, en bord de routeSur le bord de la route, les femmes ou très jeunes filles en habits traditionnels proposent des légumes, des fruits, du gibier ou encore de l'artisanat aux rares voitures de passage. Compte-tenu du trafic, nous sommes étonnés que ces étalages à même le sol puissent fonctionner, là, vraiment au milieu de nulle part. Nous sommes, il est vrai, bien loin de nos supermarchés aux parkings bondés! Notre chauffeur mettre très rapidement un terme à nos interrogations en s'arrêtant bientôt faire son marché. Ici, deux gros rongeurs d'un mètre avec la queue, là-bas deux sacs de pousse de bambou, du gibier dont le nom nous échappe et qui nous fait penser à de grosses gerboises. Marchandant becs et ongles avec les vendeuses, la femme de notre chauffeur remplit peu à peu l'arrière du pick-up et nous invite bientôt à les rejoindre dans l'habitacle.
- Nous vendons sur le marché à Vientiane, nous précise-t-elle alors que plusieurs dizaines de kilos emplissent l'arrière. Ici, c'est moins cher! sourit-elle en nous laissant deviner qu'elle vient de faire une bonne opération.
Reportage suivantReportage précédent

. Yaca.net ®Un tour du monde avec nous - Textes et Photos©2000-2010 - Yaca - Tous droits réservés