La
gentillesse de l'accueil de Clara et Patrice, conjugué au mysticisme
de l'île nous enveloppent dans un bien être que nous n'avons trouvé
nulle part ailleurs depuis notre départ. Pas même à Ushuaïa
où nous nous sommes pourtant sentis si bien... Un vrai coup de coeur
en somme!
" Si ça se trouve, vous trouverez un coin d'où vous ne repartirez
pas !" nous a-t-on dit à plusieurs reprises avant notre départ.
Nous n'avions jamais envisagé la chose, aussi répondait-on le
plus souvent par une boutade qui laissait peu de chance à l'éventualité
:" Voyager c'est une chose, y vivre c'en est une autre!".
Pour la première fois, nous commençons à nous dire que
l'éventualité de vivre ailleurs, quelques années, pourrait
être envisagée... Clara a senti notre coup de foudre et se propose
déjà de nous prêter un bout de terrain, "pour quand
on reviendra!"... Aussi, pour ne pas entrer trop vite dans un sujet qui
demande plus de réflexion, nous répondons simplement que ce premier
tour du monde nous sert à repérer les lieux, au second, nous nous
arrèteront plus longuement! ...
Après
avoir une première fois repoussé notre vol vers la Polynésie
française, il nous faut pourtant -à regret il est vrai-, quitter
cette Île de Pâques de laquelle nous sommes tombés totalement
amoureux. Si l'immense majorité des 20000 visiteurs annuels séjourne
ici entre un et trois jours, les dix jours de vrai bonheur passés sur
Rapa Nui sont loin d'avoir rassasié notre appétit de découverte.
Dans dix jours nous sommes attendus en Nouvelle Calédonie, nous ne pouvons
prolonger une nouvelle fois cette escale magique. Sur le départ également,
Patrice nous accompagne en Polynésie pour débuter sa saison de
bateau...
Dans le petit aéroport où Clara et Glenn - qui s'envole demain
pour le Chili -, sont venus nous dire un dernier au-revoir, nous avons tous
un peu le coeur gros. Pour sauver la face, nous nous cachons tous derrière
de fausses plaisnteries, mais personne n'est dupe! Nous venons de passer tous
les cinq dix jours formidables, chacun va maintenant retrouver sa vie...
En quittant l'Île, par le hublot du 747 qui nous arrache du sol dans un
vrombrissement d'enfer, nous apercevons une dernière fois la petite maison
de Patrice et Clara, assise face à l'océan, à quelques
encallées du bout de la piste. Avec Patrice à nos côtés,
nous avons le sentiment de ne pas nous couper totalement de l'Île de Pâques
de laquelle, nous en sommes sûrs maintenant, nous sommes tombés
amoureux.