Sur la route d'Ushuaia

Yannick devant le phare de Bahia Azul
Détroit de MagellanLorsque nous franchissons le Détroit de Magellan, ce 15 Mai 2001, nous sentons - encore une fois!- une certaine émotion nous envahir. Symbole des extraordinaires épopées des grands explorateurs, ce détroit représente tant de choses dans nos esprits qu'en traversant les 5 kilomètres qu'il mesure à cet endroit, nous ressentons la magie des lieux. Avec un peu d'imagination, nous sommes en 1520, accompagnant la flotte d'un Portugais inconnu: Hernando de Magallanes.Yannick, sur le détroit de Magellan
Vingt minutes d'une traversée, où le froid accentué par des vents violents nous cingle le visage, suffisent pour poser le pied sur un autre rêve, ultime étape de notre passage en Amérique du Sud: la Terre de feu.

Caroline : arrivée en Terre de FeuBaptisée ainsi par Magellan en raison des feux des tribus indiennes qui furent sa première image du pays, cette terre australe est maintenant pour nous une réalité. Désormais, nous
touchons du doigt la ville la plus au sud du monde dont le nom résonne dans nos tête comme un mot magique: Ushuaia.
- Vous allez à Ushuaia? ... C'est bon, montez!

Ça y est, nous y sommes presque! Dans 220 kms, soit 3 petites heures de route, nous y serons! Complices, malgré le froid qui fige quelque peu nos visages, nous échangeons un large sourire.
Ushuaia! Cinq jours
nous séparent déjà de Buenos Aires et plus de 3000 kms en stop... Quelle épopée! Mais on n'atteint pas le bout du monde sans le mériter, et c'est sûrement pour cela que ces ultimes kilomètres n'en sont que plus beaux. Malgré la nuit qui tombe ici vers 17h en cette saison, nous assistons à un changement radical de paysage en peu de temps.Ultime étape en stop :
direction Ushuaia
Alors que nous nous attendions à voir se prolonger les paysages arides et quasi-désertiques de Patagonie et de Terre de Feu, nous assistons peu à peu à un retour des arbres, couvrant bientôt un paysage devenu montagneux de forêts de lengas.
1ère photo à UshuaiaLa route asphaltée fait bientôt place à une piste de terre où la rudesse du climat laisse de larges empreintes. Au fil des kms, nus ressentons comme un excitation monter en nous. Et, bientôt , tout au fond, à quelques dizaines de mètres en contrebas de la montagne dont elle est dominée, là, blottie sur le canal de Beagle, nous apercevons les premières lueurs de cette ville de 45000 habitants: Uhsuaia.

Il fait nuit, la ville n'a, à première vue, rien du bout du monde mythique, il pleut et la température est de 8°... mais ça ne fait rien! A notre descente du camion, la magie du lieu a déjà frappé. Le rêve est devenu réalité: nous sommes arrivés à Ushuaia.
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