C'est plus par obligation que par réelle volonté
que nous atterrissons dans la capitale argentine ce jeudi 3 mai. Notre véritable
objectif est en effet l'extrême sud du pays et l'hiver austral qui s'approche
nous fait craindre d'arriver à Ushuaia dans le grand froid pour lequel
nous ne sommes pas équipés...
Plus que le tango dont elle est la capitale mondiale, Buenos Aires représente
pour nous la fin d'un feuilleton qui nous a déjà fait perdre suffisamment
de temps et d'énergie: nous devons en effet récupérer en
Poste Restante le fameux câble de notre appareil photo...
Bus puis métro nous conduisent alors directement à la poste centrale
où la sympathique préposée est 'désolée e
ne rien avoir pour nous'. Un peu déçus, nous courons alors au
premier des centaines -et je n'exagère pas, c'est absolument incroyable!-
de cyber-cafés que compte Buenos Aires pour lire un mail nous indiquant
que le câble arrivera au plus tard le vendredi 4 mai, c'est à dire
demain. Rassurés, nous arpentons les rues pour dénicher l'hôtel
adapté à notre budget
De confirmation en contre-confirmation, nous attendrons ainsi la livraison du
lendemain pendant une semaine entière! Le
moral atteint, nous passerons donc notre temps sur l'ordinateur, sans aucune
maîtrise de la situation. Partagés quotidiennement entre l'envie
de partir tout en sachant que nous n'avons aucune solution immédiate
pour basculer les photos de l'appareil numérique sur l'ordinateur - et
celle d'attendre 'le lendemain' une hypothétique livraison d'un câble
qui nous coûte environ entre 25 et 30$ (185 et 225 frs) par
jour d'attente, nous nous maudissons pour cet oubli en Guyane Française.
Sans compter que, plus le temps avance, moins nos chances de voir le sud sous
des températures supportables sont grandes...
Nous n'avons pas non plus le cur à tuer le temps en découvrant
Buenos Aires... où l'achat d'un câble s'avère impossible.
Au hasard de nos sorties quotidiennes qui nous évitent la déprime
totale, des danseuses de tango évoluant dans les rues nous redonnent
un rayon de soleil... surtout à Yannick.... Sensuelle et suggestive -juste
ce qu'il faut-, cet art typiquement porteño (de Buenos Aires) peut difficilement
indifférent, surtout quand il est pratiqué avec autant de classe
par de si jolies femmes... Ouarf!!
- Mais on Caroline, toi aussi tu danses bien... les slows!...
Enfin, heureusement qu'il y a ce rayon de soleil!...
Finalement, nous récupérerons ce câble envoyé de
Guyane Française le 27 Avril, 13 jours après son départ,
après avoir payé une 'taxe de réception' de 16 pesos (120
frs) c'est comme ça en Argentine!
Jetant un coup il sur le suivi informatisé des colis sur Internet
de la société Chrnopost -y'a pas de raison qu'on taise le nom
de champions de la livraison comme eux!- nous aurons la divine surprise de constater
que le colis est parti le jour de son envoi pour Orly où il est resté
bloqué 4 jours... Avant de voir Memphis (oui oui, aux USA!)pendant 2
jours, de faire une petite halte de 4 jours à Campinas au Brésil
(y'a pas de raison qu'on voit le Brésil et pas lui!) avant de voir Buenos
Aires... où nous le récupérerons le lendemain de son arrivée!!
Tellement heureux de tenir enfin en main ce satané 'bout de fil', nous
décidons d'oublier sur le champ cette histoire rocambolesque qui sera
finalement un souvenir inoubliable de notre périple.
Mais une chose est sûre: jamais plus nous ne quitterons un lieu sans avoir
vérifier 100 fois si nous n'oublions rien!!!!.... Enfin nous essayerons....