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Sourires d'enfants 
San Cristobal , CHIAPASDepuis maintenant 2 jours, nous nous laissons porter par l'ambiance agréable de San Cristobal. Désireux de partir quelques jours randonner dans les villages Tzotzils et Tzetzals ( noms des peuples indigènes) environnants, nous décidons finalement d'annuler le trek par mesure de sécurité. En effet, toutes les infos que nous collectons vont dans le même sens: sans guide local et sans encadrement, la population des villages non-touristiques vous fait comprendre que vous n'êtes pas les bienvenus. Camper ou passer une nuit dans un village, il ne faut apparemment pas y penser!... Déçus et forts peu enclins à payer un minimum de 100 frs (pour 3 heures) un tour organisé -il en existe au moins une dizaine à San Cristobal-, nous comprenons cependant l'attitude des villageois.L'école de la rue
San Cristobal,  CHIAPAS
Pour eux, nous sommes avant tout des gringos (des Blancs) et symbolisons la richesse. Venir dans leur village comme on viendrait au zoo, voir les 'bêtes curieuses' pour en ramener des photos, est reçu par certains comme une provocation...
Quelque soit votre approche, ils semblent avoir trop souffert de l'oppression des Blancs pour comprendre les motivations qui nous conduisent à venir les voir. 'Que peut-on venir faire dans ces villages où il n'y a rien alors que nous avons tout chez nous?', pensent-ils... Nos intentions ne peuvent donc qu'être malsaines. Pour leur faire comprendre que nous recherchons peut-être une simplicité que nous avons perdue par excès de matérialisme, des couleurs, des coutumes, une culture différentes des nôtres, il nous faudrait parler leur langue.... Ce que nous sommes loin de faire dans une zone comptant des dizaines de dialectes mayas! Reportage suivantReportage précédent