Après
2 semaines passées au bord du lac Atitlan, nous partons ce matin pour Antigua,
en compagnie de Dirk et Ola.
Partis depuis 6 semaines de Berlin où ils résident, ils ont programmé un voyage
de 3 mois à travers le Mexique et le Guatemala. Très sympa, ces compagnons de
route vont nous accompagner quelques jours avant de poursuivre leur propre chemin.
Ainsi sont faites les rencontres de voyage...
Nous faisons donc les premiers kms en pick-up-stop, genre de taxi collectif guatémaltèque. En effet, le véritable stop n'existe pas et une petite participation est toujours demandée. Celle-ci est bien sûr fonction de la distance mais également de la tête du client... Aussi nos têtes de touristes font parfois monter les enchères mais en discutant un peu, nos tarifs redeviennent guatémaltèque s... Pour ce , il nous suffit simplement de demander le prix aux autres passagers... Dans le pays, ces taxis sont une véritable institution et on en rencontre absolument partout. Folkloriques, bien souvent avec un nombre impressionnant de passagers debout dans l'arrière du pick-up (plus de 20 personnes parfois!), ils sont ici un moyen de transport économique indispensable à la population la plus défavorisée.
Son complément incontournable est le bus,
souvent surnommé amicalement par les gringos, les 'chicken-bus', les bus à poulets.
L'origine de cette expression est liée au confort de transport, comparable à
celui des poulets, mais aussi à la diversité des 'passagers'... Beaucoup utilisés
par les paysans allant vendre des légumes, habits, fruits, poules, etc... sur
les marchés, ces bus sont en fait un moyen de transport 'mixte': personnes,
denrées et animaux! Et tout le monde cohabite, donnant parfois lieu à des scènes
cocasses... Dernière particularité du bus guatémaltèque, il n'es jamais plein!
Non pas parce que les gens boudent ce moyen de locomotion, bien au contraire!
Ceci signifie qu'il y a toujours de la place pour une personne supplémentaire,
et puis une autre, et encore une autre... Sur les banquettes bien souvent en
très mauvais état prévues à l'origine pour 2 personnes, on peut mettre 3,4,5
personnes. Dans les allées, c'est simple:en se tenant debout, la surface occupée
par une personne est à peu près équivalente à la surface de ses pieds. Et on
ajoute encore des sacs... A Guatemala City, nous aurons l'occasion de voir des
bus 'dégueulant' de passagers. Porte et fenêtres ouvertes, le trop plein sort
de partout!
- Trop plein? Mais non, monsieur,
allez-y, montez!...
C'est absolument incroyable!
Côté mécanique, c'est encore pire! Sans âge, ces
bus sont de véritables poubelles. Carrosserie, pneus, sièges, tout est en piteux
état. Mais tant que les moteurs peuvent encore cracher une épaisse fumée noire
nauséabonde, c'est que c'est bon... Et puis, ça peut toujours se réparer, non?!...
Côté chauffeur, ça fait également peur. Louant souvent le véhicule à la journée,
leur système de calcul est très basique: plus il y a de passagers et plus ils
font de rotations, et plus ils font de l'argent. Le temps passé à rouler est
du temps sans gain alors en accélérant un petit peu... Le bon côté, outre le
fait qu'il permet d'être au coeur de la population, c'est que le bus est ici
très bon marché. Pour 10 Q, on peut faire une bonne centaine de kms.
- Alors, vous montez?