Dès notre arrivée au Guatemala, nous avons
été impressionnés par l'explosion de couleurs des costumes.
La culture maya reste en effet très
forte dans les villages et se ressent vivement dans les tenues vestimentaires.
La diversité des motifs et des couleurs est extraordinaire, à l'échelle du pays.
En revanche, dans un même pueblo, il n'existe qu'un seul costume que chacun
est fier de porter quotidiennement.
A travers sa tenue, c'est l'identité de son village que l'on arbore. A Santiago,
les femmes portent des 'huipils' (blouses brodées) dont la couleur essentielle
est le violet. A Santa Catarina de Palopo, c'est le bleu qui domine alors qu'à
San Antonio c'est le rouge.
Femme de Santiago
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Femme de Panajachel
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Femme de Santa Catarina
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Femme au chapeau
traditionnel de Santiago
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Les hommes ne sont pas en reste et possèdent
eux aussi un costume local. Ainsi, les hommes de Santiago portent un bermuda
beige à rayures, plus ou moins richement brodés. A Santa Catarina, ils s'habillent
d'un tissu marron épais enroulé autour de la taille, en guise de jupe. L'existence
d'un costume par village permet alors de reconnaître très aisément l'origine
de telle ou telle personne. De même, il est très facile de saisir le niveau
social, voire même la richesse de chacun d'entre eux. En effet, même si le costume
possède la même origine, de nombreuses particularités les distinguent les uns
des autres. Réalisés de manière artisanale, il y n'en a ainsi aucun de réellement
identique à un autre. Les broderies seront d'autant plus nombreuses, plus riches
et plus travaillées que vos moyens vous le permettent. Ainsi, à Santiago par
exemple, les hommes pauvres arborent un bermuda rayé sans broderies. Une rangée
de broderies simples montre que vous appartenez à un rang social un peu plus
élevé et ainsi de suite jusqu'à 6 rangées d'une véritable tapisserie, pour les
notables!
Homme pauvre de
Santiago
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Bermuda d'homme
riche de Santiago
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Homme de Santa Catarina
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Mieux qu'un passeport, le costume décline immédiatement l'identité complète de chacun. Au premier coup d'œil, on sait à qui on a à faire. Comme chez nous en Europe, ici aussi, l'apparence possède une importance considérable, l'essentiel restant à découvrir. Au pays du quetzal ,l'oiseau-emblème du pays, la plume ne fait pas non plus l'oiseau...