Reportage précédentReportage suivantSauga, l'akita de Bob

'Ma cabane au Canada'Nous terminons la soirée en discutant avec le maître des lieux dont nous ne nous lassons pas de la compagnie. Et il aime discuter!!

Des histoires dans le grand froid, il en a vécu des dizaines et des dizaines. Nous feuilletons donc quelques pages de sa mémoire, revivant des épisodes épiques grâce à son réel talent de conteur.

Ce soir, c'est l'histoire de Sauga, un Akita au tempérament de tueur avec il partagea plusieurs années. A travers ses paroles, nous sentons tout l'amour qu'il portait à cet animal fait pour le combat. A force de travail, de rigueur et de rudesse parfois, Sauga était devenu 'sa' bête.

Toujours à ses côtés, même au plus profond des bois pendant ses campagnes de prospection, Sauga lui sauvera la vie à plusieurs reprises. Il se rappelle notamment ses mains et membres gelés que son cerveau ne peut plus commander, par -45°C.... Sans Sauga, à qui il demanda de se coucher sur lui pour le réchauffer, c'était la mort assurée.
Après un combat contre un de ses fils voulant devenir chef de meute, Sauga sera affreusement blessé après avoir tué son rival. La mort dans l'âme, Bob mais ne pouvant plus rien pour lui, Bob parle une dernière fois à son chien:
Le Lac Castor
LES MONTS GROULX-Sauga, c'est le dernier voyage qu'on fait ensemble. T'as été un bon chien.
En lui désignant l'endroit qu'il a choisi pour son chien, l'animal baisse la tête, le dos à son maître.
Jamais il ne s'était présenté à lui ainsi, Sauga comprend que sa dernière heure est arrivée. La détonation retentit dans le bois. Bob jette un dernier regard et rentre à son campement... Il s'assied sur une chaise et reste prostré prés d'une heure. Une page de sa vie vient de se refermer... Quand, au printemps suivant, il retournera à l'endroit où il a laissé Sauga, Bob retrouvera intact son squelette mis à jour par les insectes et autres bactéries... C'est la première fois qu'il voit ça. Il termine:
-Ni les ours, ni les loups n'avaient mangé Sauga. Il le craignaient vivant, son odeur les avait gardé à l'écart, même après sa mort.
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